
L’écriture dite inclusive écriture inclue des conjugaisons féminines au milieu d’une phrase afin de faire apparaître, d’inclure davantage, les femmes en général : « Comme si c’était motif de guerre d’enlever une conjonction au domaine des adverbes ! » (Éloge de la folie, XLIX).
Elle prend les gens pour des imbéciles : qui oublie que les amants peuvent être aussi des amantes, ou inclure une femme, dans une simple phrase ?
Selon Eric Deschavanne, elle exclut plutôt qu’elle ne réunit puisqu’elle fait voir les sexes comme étant séparés : elle les éternise dans la phrase, qui survit aux êtres périssables.
Les scripto-inclusifs ne sont pas toujours inclusifs dans la pratique : j’en ai vu demander à ne pas inviter à dîner un collègue musulman qui eut fait des gaffes et une autre qui eut été trop bavarde.
Ceux qui veulent régenter la langue française avec des points dans leur phrase sont néo-puritains plutôt qu’inclusifs : ils veulent purifier de ses marques masculines une langue dont la perfection formelle est déjà si difficile à atteindre, et plaisante à entendre, qu’elle passe l’envie de la réformer à ceux qui la cultivent pour sa beauté.