
Tatouage : cicatrice signifiante.
Les Polynésiens en font des ornements pour souligner la beauté du corps. Les prisonniers les accumulent pour se souvenir d’un épisode de leur vie (trajet, passion, deuil, qui a mené à leur méfait).
La mode incite les individus à se faire poser le tatouage avant la cicatrice : on n’a pas vécu d’épisode si douloureux qu’il nous imposerait une cicatrice mais le tatouage en tient lieu. On se force à suggérer qu’on est idole, ou qu’on a vécu, avant de faire les efforts qui font devenir une idole, ou qu’on a vécu. Le désir préempte l’action, ce qui est le poison du désir.
Le désir de tatouage est par ailleurs une servitude volontaire si l’on se souvient du supplice de La Colonie pénitentiaire.
Se faire tatouer n’en demeure pas moins un désir, certes avec la souffrance de se faire inséminer l’encre sous la peau. Les Chrétiens ne disent-ils pas que « Rien ne doit être souffert qui ne soit offert » ? Cela ferait d’ailleurs un excellent tatouage, même s’il faut surtout l’avoir dans la tête et la pratique, plutôt que sur la chair périssable, et c’est pourquoi le tatouage devrait d’abord être considéré comme une forme d’écriture.
Le tatouage serait alors toute formule concise et digne d’être gravée sur le corps, parce qu’elle signale une maxime ou une expérience, et qu’on n’a pas le temps d’acheter chez le tatoueur.
La parole n’est-elle pas d’ailleurs un tatouage tahitien invisible, qui recouvre peu à peu le corps qui nous parle et que nous appréhendons ? C’est pourquoi penser importe tant : penser, c’est aussi se faire tatouer.
Le tatouage est aussi une formule énigmatique : il peut vous faire sphinx, ou mauvais communicant, selon sa qualité, comme certains lapsus ou fautes de langue donnent à réfléchir tels que l’élève qui écrit : « le mouvement de la Lumière », et ces groupes nominaux donnent envie de s’y essayer consciemment, ou d’en cueillir chez les auteurs et amis :
Atterré Célesté
Quali-Fourchons
« Festina lente »
« Tout est dans tout »
Prise de notes Intoxication musicale
Préparation à la vie terrestre
Risque et ressourcement
Chat-manne
Sens-toi Etre libre
Français d’atelier
Morts intermittentes => Incarnation
Sous-rions
Pardon et oubli / Vitesse et destin
Passion ou néant
« J’ai toujours tout fait de tout mon cœur »
Patriarchangevin
Charbonneau
Républicain des lettres
Tradition amusante
Modernité exigeante
Actions sous prière
Indicible discipline
Colonisé par les Gréco-romains
« L’embrasement de l’âme »
Apporte de l’eau à Jean Moulin
Humilitas et dignitas
Cacio e pepe
Hôte de Marc-Aurèle
Franc-marcher
L’insuline de mon plein gré
A bas le Gandhira-t-on
Vaisselle faite, cervelle complète
Hystérique Hystérise
Génie-toires
Chocolat + Chantilly
Jésus, Dom Juan des âmes
Rigoles intérieures
Désir d’opérations
Faites le triomphe
Pacha Gentilhomme
Rentre-dedans Rentre-dehors
Perdre ses yeux Voir à l’intérieur
Terrorisme de l’amour
Alpinisme spirituel
Intelligent des Alpes
Bête comme ses pieds Berthe aux grands pieds
Distanciation sociale
Air bisou
↓
Amour courtois
Sang Peinture sur les mains
Méditation « Contemplation et prière »
Destinons
Parlez à votre altesse
Rivalité Émulation
Body-sattva
Satyâgraha de la République
Changer de corps Incorporer
Agressif Fleur de lys
« Ange plein de bonheur, de joie et de lumière »
« Liberté inconcevable »
Missile Missive
Sujet, Verbe, Compliment
Alter-né
« Élévation nationale »
J’ai la grâce à toi
Service de réanimation intérieure
Sang-thé
Anges & fractales
Légendez
Hipster diaphane Mousquetaire de la pensée
Sublimets
Solisterre